Auteur : Sandrine Henry, praticienne de santé holistique, pour RÉINFOSANTÉ
Date : 18/10/21
Temps de lecture : 9 minutes
Nous avons beaucoup entendu parler de la vitamine D ces derniers temps, car un certain nombre de médecins et autres praticiens de médecines traditionnelles l’ont conseillée dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de Covid-19, tant au niveau préventif que curatif.
Revenons donc sur cette petite substance aux effets des plus positifs…
Une vitamine, c’est quoi ?
Les vitamines sont des substances organiques actives, indispensables en très faible quantité à la croissance et au bon fonctionnement de l’organisme qui ne peut en faire la synthèse par lui-même et à qui elle est apportée en général par l’alimentation ou des médicaments.
Et la vitamine D en particulier ?
Appelée également calciférol, la vitamine D compte parmi les vitamines liposolubles (solubles dans les graisses). Elle a deux origines :
- L’alimentation ;
- Une production par la peau exposée aux rayons solaires.
Les personnes qui vivent dans des régions peu ensoleillées ou qui sortent peu (notamment les seniors qui peuvent avoir tendance à moins sortir) doivent tout particulièrement veiller à leurs apports d’origine alimentaire.
Ses rôles et bienfaits
La vitamine D agit sur différents systèmes physiologiques (musculosquelettique, nerveux, sanguin, hormonal, cardiovasculaire et immunitaire).
Véritable soleil intérieur, elle stimule le système immunitaire, favorise le maintien de la santé mentale et participe à la lutte contre la dépression et les états de fatigue. Et c’est notamment un puissant antiviral !
Par exemple :
- est indispensable à la croissance osseuse et chez le sénior, elle contribue à la prévention de l’ostéoporose. Elle agit notamment en augmentant l’assimilation intestinale du calcium et sa fixation sur le squelette, accroissant ou au moins préservant la densité minérale osseuse.
Une relation est avérée entre carence en vitamine D, réduction de la densité minérale osseuse et augmentation de l’incidence des fractures. Une supplémentation de vitamine D quotidienne, associée ou non à du calcium, pendant 2 à 7 ans, permet d’augmenter significativement la densité minérale osseuse chez des femmes ou des hommes de plus de 55 ans et de diminuer le risque de fracture. Une réduction des fractures liées aux chutes est constatée dans la population âgée supplémentée en vitamine D.
- Elle est aussi essentielle au bon fonctionnement musculaire, favorisant la contraction ainsi que le renouvellement des fibres musculaires.
La carence en vitamine D affecte principalement les fibres spécifiques mobilisées pour maintenir l’équilibre. La supplémentation en vitamine D permet chez des personnes âgées carencées d’améliorer la force musculaire et la mobilité.
- Elle apparaît comme étant protectrice des neurones, participant à la prévention du déclin des facultés intellectuelles, notamment avec l’avancée en âge.
Un lien entre le statut en vitamine D et les performances intellectuelles a pu être démontré. Et l’on sait que le manque de vitamine D affecte les fonctionnements mnésique (= de la mémoire) et exécutif, qui sont spécifiquement altérés dans la maladie d’Alzheimer.
Ainsi, la supplémentation en vitamine D permet d’améliorer les performances intellectuelles de personnes âgées, aussi bien dans la population générale que chez des sujets présentant des symptômes de la maladie d’Alzheimer.
- Elle contribue à la prévention des maladies cardiovasculaires. Un déficit en vitamine D est associé à un risque accru d’évènements et de mortalité cardiovasculaires.
- Modulant le fonctionnement du système immunitaire, elle agirait aussi dans la protection contre certains cancers et certaines maladies auto-immunes (des maladies au cours desquelles l’organisme produit des anticorps contre ses propres tissus), telles que le diabète de type 1 ou la polyarthrite rhumatoïde.
Où trouver de la vitamine D ?
Dans l’alimentation
Outre le foie de morue, les aliments les plus riches en vitamine D sont les poissons gras : hareng, maquereau, sardine, saumon. Viennent ensuite les abats (foies), les œufs, les fromages et le beurre.
En s’exposant au soleil
Une exposition deux à trois fois par semaine d’avril à octobre, des mains, des avant-bras et du visage, pendant 10 à 15 minutes entre 11 heures et 14 heures, suffirait à assurer une large part des besoins d’un adulte en bonne santé. Néanmoins, la capacité à produire de la vitamine D est diminuée en cas de pollution atmosphérique ou de couverture nuageuse. Elle est moindre chez les personnes âgées, ainsi que les personnes à peau pigmentée.
Aussi, le recours aux compléments alimentaires est à conseiller systématiquement en cas de carence ou besoin spécifique en vitamine D…
Sous forme de compléments alimentaires
En pharmacie, parapharmacie, dans les magasins bio, auprès de laboratoires notamment de phytothérapie, la vitamine D peut être trouvée facilement, un peu partout, et évidemment sans ordonnance.
Les compléments alimentaires sont idéaux pour être sûrs d’avoir la quantité suffisante pour en tirer les bénéfices recherchés (en préventif contre les infections ou en curatif).
Mieux vaut préférer la vitamine D3 (celle que fabrique naturellement notre organisme), sous forme huileuse (pour en optimiser l’absorption) et liquide (pour éviter tous les additifs nécessaires à la fabrication des comprimés). On en trouve facilement sous cette forme : dans un flacon, avec un compte-goutte, ne contenant que de l’huile (ex. huile d’olive) et de la Vitamine D.
La quantité de vitamine D par dose doit systématiquement être indiquée de manière à pouvoir prendre précisément les doses nécessaires à nos besoins. La vitamine D se compte sous forme « d’Unités Internationales » (= UI). C’est donc un certain nombre d’UI qui va devoir être dosé.
Quand et combien en prendre ?
S’il s’agit de prendre de la vitamine D pour faire face à des risques d’ostéoporose par exemple, il est important de se rapprocher de son praticien pour connaître les dosages exacts qu’il est nécessaire de prendre…
En revanche, lorsque l’on veut utiliser la vitamine D comme soutien au système immunitaire, en phase préventive et/ou curative, voici quelques conseils pratiques :
- Pendant toute la période hivernale, surtout en risque d’épidémie infectieuse : prendre en préventif 4000 unités internationales (UI) par jour.
Pour un effet soutenu, en France il est usuel de tabler sur 1.200 à 4.000 maximum UI par jour. Alors qu’aux USA, et même chez certains médecins en France, on va préconiser jusqu’à 10.000 UI / jour pendant les périodes particulièrement propices aux infections.
4.000 UI / jour (hors problématique identifiée de carence) est une bonne quantité pour venir soutenir de manière efficace notre système immunitaire.
- En cas d’infection, il est possible de monter jusqu’à 10.000 UI / jour le temps que ça aille mieux (en plus d’autres traitements appropriés, indiqués par votre praticien).
A retenir
- La vitamine D stimule le système immunitaire, favorise le maintien de la santé mentale et participe à la lutte contre la dépression et les états de fatigue.
- C’est un puissant antiviral.
- En période de risques infectieux, elle devient notre alliée, à titre préventif et curatif !