Auteur :  Sylvie Condesse, sophrologue Caycédienne, psychopraticienne, pour REINFOSANTÉ
Date : 27/09/21
Temps de lecture : 3 minutes


Petit éloge pour un grand sourire

  • Comme le rire, bien qu’en proportion moindre, le sourire déclenche automatiquement une production d’endorphines (ces « hormones du bonheur ») dans le cerveau. Cette expression est donc bonne pour notre santé !
  • En souriant, nous multiplions instantanément notre plaisir dans ce que nous vivons.
  • Le sourire est contagieux : la plupart du temps, on nous le rend aussitôt !
  • Nous nous retrouvons entourés de visages rayonnants, c’est si agréable !
  • Les personnes sont plus enclines à prendre en considération notre demande, une question, etc.
  • L’on vient plus facilement vers nous : le sourire attire ! L’occasion d’entamer dans la bonne humeur toutes sortes de conversations, de lier connaissance !
  • Cela nous fait aussi un lifting naturel en activant, en remontant les muscles et les tissus de notre visage. Surtout les grands et larges sourires !

Depuis plusieurs années, j’ai mis l’accent sur cette pratique. C’est pour moi l’occasion de développer la bienveillance : une Valeur* qui m’est chère.

Sourire permet des interactions positives avec les autres

J’ai souvent été étonnée de ce qui se produit à chaque sourire. J’ai constaté qu’il s’agissait d’un véritable exercice de développement personnel. Combien de fois m’écartant pour laisser passer une personne devant une porte, derrière un caddie de supermarché, dans la rue (convivialité, valeur de respect…) ou croisant simplement quelqu’un, j’ai eu l’occasion de réviser ces « pensées automatiques », mes jugements devant des traits fermés ou préoccupés, une expression absente. Mon sourire en éveillait un autre en réponse, les visages tout à coup éclairés devenaient ouverts et avenants, révélaient une autre personne près de moi. Cette leçon m’amène à freiner ou à éviter ces « jugements au tout premier abord »… (« L’a pas l’air sympa. » : nous l’avons tous pensé…)

J’éprouve le sentiment agréable, réconfortant, d’une fugitive connivence avec une personne inconnue. (Et comme je suis parfois un peu fleur bleue, je me dis que c’est un battement d’aile de colibri dans l’univers, pour la Paix… Des sourires à la place des flingues… Bon, nos zygomatiques ont encore du boulot !)

Grâce à cette orientation vécue dans l’authenticité (et à bien d’autres pratiques), je me rends compte que je développe l’ouverture à autrui, que je renforce mon aptitude à la bienveillance.

Je réalise qu’il m’est de plus en plus facile de sourire, en toute occasion, même si je suis de mauvais poil ! Cela me fait toujours plus de bien et qu’est-ce que j’apprécie, amplifie les moments heureux, les belles découvertes, les rencontres !

Petit bémol : Il importe que notre sourire vienne de notre cœur, dans un désir sincère d’ouverture et de partage. Le jour où nous nous sentons trop fatigués ou momentanément pris par les soucis ou des circonstances peu riantes : ne nous obligeons pas à sourire. Accordons-nous ce droit. « Sourire sous la pluie » n’est pas toujours chose aisée : réalisons seulement, qu’à un moment donné, nous faisons ce choix.

Sourions « sophrologique » ! Le point de vue de la sophrologie (1)

La sophrologie s’appuie sur la Conscience. C’est un outil d’entrainement du corps et de l’esprit pour développer sérénité et mieux être basé sur la relaxation.

Laissons (donc : tout en conscience !) monter le sourire,, si possible depuis notre cœur, jusqu’à notre visage et éclairer nos yeux. Percevons les muscles de notre visage qui s’étirent, mais aussi l’émotion chaleureuse qui survient, nous emplit, s’élance vers un(e) inconnu(e).

Prenons le temps d’apprécier véritablement cet échange fugace, mais précieux, avec une personne : en « pleine conscience ».

Ensuite, écoutons, savourons la résonance qui se vit en nous : pause d’intégration* ! (Se produisent à la fois une sensation de mieux-être et une émotion heureuse, différentes à chaque fois, uniques.)

*La « Pause d’Intégration » est un temps d’arrêt, d’observation et de recueil des sensations, parfois aussi des émotions positives qui accompagnent ce ressenti.

On peut renforcer cette pause au moyen de la respiration.

La sophrologie questionne sur les Valeurs** : quelle Valeur bienfaisante, chaleureuse, altruiste, cultivons-nous, développons-nous dans chacun des sourires que nous offrons ?

**Les Valeurs sont les éléments moteurs de notre existence, ce qui nous importe, nous anime, nous motive. Les qualités que nous avons envie d’incarner, de partager.

Une Valeur se situe toujours dans une perspective bienveillante, pour le bien de tous.

Petit jeu : Quelle est la première chose qui vous a fait sourire aujourd’hui ?

Retrouvez ce moment (ou créez-en l’occasion dès maintenant !) et dégustez-le intensément.

Et tout d’abord : sourions encore plus à ceux que nous aimons : à 2 ou 4 pattes, éventuellement à ailes, nageoires ou feuilles !

À vous qui m’avez lue : je vous fais un grand sourire et vous en souhaite beaucoup !

À retenir :

  • Sourire déclenche des réactions physiologiques de détente grâce aux endorphines : c’est un bon moyen pour se détendre.
  • Sourire attire les regards : cela facilite le lien avec autrui.
  • S’entrainer à sourire plutôt que d’émettre un jugement hâtif est bon exercice de lâcher prise.

Références :

  • Paru dans Sophromédia, le 5 janvier 2017